Symbol op Hope

Lorsque j'ai regardé ce qui restait de cette plante de dahlia séchée, j'ai été immédiatement ému. Les tubercules séchés, des morceaux de racines partout et des restes de feuilles et de tiges séchées qui s'enfoncent et se plient dans le désordre. Elle avait quelque chose de vulnérable tout en portant un aspect d'espoir ; l'espoir d'une nouvelle croissance, d'une nouvelle plante, de fleurs fraîches. J'ai compris pourquoi cela me parlait tant. Elle me rappelait le 11 septembre. Seize ans après les faits.

À l'époque, je vivais sur la côte Est des États-Unis. Une image particulière revenait souvent dans les médias. C'était un tas de cendres et de décombres, un désordre de restes et de matières brûlées provenant des bâtiments. Au milieu de ce chaos misérable, quelques morceaux de métal en forme de grille, provenant des bâtiments, sortaient du tas comme s'ils essayaient de s'élever vers le ciel, comme un signe d'espoir et de victoire.

Les tubercules de dahlia représentaient la même chose pour moi. C'est devenu "une métaphore chargée". Un mini-paysage de décadence et de désespoir. Mais il semblait dire aussi qu'après toute l'énergie qui a fait pousser et fleurir les tubercules, suivie de la décomposition qui fait partie de la vie, il y a toujours l'espoir d'un nouveau départ, frais et fort.

© Gusta van Dobbenburgh